17.04.2018
Une solution rapide, 100% sûre et efficace grâce à un diagnostic et une approche multidisciplinaire, des biopsies préparatoires sous scanner ou ultra-sons, grâce à des médecins, une équipe et un plateau technique de dernière génération rassemblés sur un seul et unique site.
Entretien avec le Professeur Jacques Proust, spécialiste en médecine interne générale et gériatrie et Directeur du Centre de Médecine Préventive Nescens et le Docteur Jean-Pierre Chevalley, spécialiste en chirurgie viscérale à la Clinique de Genolier.
Essentiel pour prévenir l’apparition de pathologies graves ou invalidantes (maladies cardio-vasculaires, diabète, cancers, affections ostéo-articulaires…), le check-up peut permettre la détection de différentes pathologies bien avant l’apparition de leurs manifestions cliniques : « Nous disposons sur place d’une technologie très avancée faisant appel à l’imagerie, la biologie et à des tests génétiques ou fonctionnels, des tests qui se révèlent à la fois diagnostiques, prédictifs et préventifs », explique le Professeur Proust. « Nous avons régulièrement des cas de tumeurs diagnostiquées par les techniques d’imagerie dans le cadre d’un check-up, sans aucun symptôme », explique le Docteur Chevalley.
Suite à une intervention, qu’elle soit effectuée par voie mini-invasive ou, s’il n’est techniquement pas possible de faire autrement, réalisée par laparotomie, le rôle de la réhabilitation accélérée après chirurgie (ERAS pour Enhanced Recovery After Surgery) est d’améliorer la convalescence du patient, en l’impliquant activement, de réduire les effets de l’intervention ainsi que le temps d’hospitalisation.
Cette approche a vraiment révolutionné la prise en charge des malades opérés par des mesures pré, per et postopératoires, avec la suppression notamment des sondes et des drains,… Tout ce qui est susceptible de bloquer le malade au lit est supprimé, l’immobilisation étant délétère. Le malade doit se lever et marcher, si possible immédiatement après l’opération, en tous cas le jour même.
Il n’y a pas si longtemps, une intervention assez lourde telle qu’une résection intestinale impliquait par exemple la pose et le maintien d’une sonde gastrique pendant plusieurs jours, par peur de l’iléus postopératoire et que les sutures ne tiennent pas. L’expérience a montré que les sutures étaient solides et que, au contraire, une reprise rapide du transit permettait de guérir plus rapidement.
L’application entre autres de ces principes avec une réalimentation postopératoire précoce a engendré une réduction significative de la durée d’hospitalisation, sans augmentation du taux de ré-hospitalisation.
« Le retrait des cathéters, une bonne analgésie, une mobilisation très rapide permet un retour à la vie normale, parallèlement à une réalimentation rapide. Il faut être à l’écoute de son corps » conclut le Docteur Chevalley.
Le protocole ERAS a d’abord été développé pour la chirurgie du colon, et a ensuite été adapté à la chirurgie du rectum, du pancréas, et à d’autres interventions et disciplines chirurgicales.
Spécialiste en médecine interne générale et gériatrie, membre FMH
Directeur du Centre de Médecine Préventive Nescens
Spécialiste en chirurgie, spéc. chirurgie viscérale: