08.12.2017
Détecter des tumeurs inférieures à 5 millimètres est enfin possible
La médecine nucléaire, voilà une discipline médicale méconnue et pourtant inestimable, en particulier en cas de suspicion de cancer. Le Dr Jean-Pierre Papazyan, expert du sujet à la Clinique de Genolier, fait le point sur les dernières avancées de cette spécialité avec l’arrivée du tout nouveau PET-CT Vereos Digital de Philips. Ce formidable appareil permet la détection de cancers à un niveau de précocité et de précision jamais atteint auparavant ! En première mondiale qui plus est, puisque c’est la première fois qu’il est présenté dans sa version définitive pour une application clinique de routine.
Pour quels cancers le PET-CT est-il préconisé ?
Cet examen est indiqué en cas de cancer du poumon, du sein, de la sphère ORL ainsi que lors de lymphome, de cancer colorectal, œsophagien ou de mélanome par exemple. On le recommande aussi dans certains cas de cancer du pancréas ou de la prostate et lors de certaines tumeurs neuroendocrines. Il faut savoir que dans la majorité des cas, le diagnostic de tumeur primaire a déjà été posé. Notre rôle consiste donc à rechercher des lésions secondaires et déterminer le stade de la maladie, afin de décider du type de traitement à entreprendre.
Quelle est la différence entre ce nouvel appareil et ceux qui l’ont précédé ?
Le fait qu’il soit désormais digital revêt un aspect éminemment important dans le traitement de l’information que l’appareil va enregistrer. Grâce à lui, nous augmentons de manière drastique la sensibilité et la précision de la technique. Une cellule tumorale montre une perturbation de sa fonction correspondant généralement à une augmentation de son métabolisme. Jusqu’à présent, pour déceler une telle anomalie au niveau de petits nodules ou ganglions, il fallait que ceux-ci atteignent une taille minimum de 5 à 6 millimètres de diamètre. Désormais la détection s’opère à un niveau beaucoup plus fin. J’ai ainsi détecté récemment un petit ganglion à métabolisme anormal de 3,2 millimètres au moyen de ce nouvel appareil. On gagne ainsi à la fois en sensibilité et en précision.
Et en matière d’irradiation ?
L’autre avantage très appréciable de cette technique est la réduction des doses d’irradiation. La sensibilité de la machine est tellement élevée que l’on injecte des doses de substances radioactives beaucoup plus faibles. Nous parvenons maintenant à personnaliser la dose en fonction du patient, de sa pathologie et des caractéristiques technique de la machine. Ainsi, nous arrivons à diminuer les doses d’irradiation de 40% à 60% selon les cas. Nous intervenons également sur les temps d’acquisition que nous pouvons diminuer ou augmenter, avec au final une qualité d’image exceptionnelle. Précisons aussi que nous n’irradions pas plus avec la médecine nucléaire, et même parfois moins, que d’autres techniques radiologiques.
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Spécialiste en médecine nucléaire, membre FMH
Spécialiste en Radiologie, membre FMH
European Board of Interventional Radiology (EBIR)